mercredi 29 août 2012

Pièce noire sur pantalon

En 1965 fut éditée une petite brochure sur le village de Cluis. Sur la première de couverture, il y avait la photo suivante :


Qui était donc ce petit bonhomme chantant sur fond de murailles ? Rien moins que le Gavroche du spectacle de 1962, en l'occurrence Jacques Brisse (c'est d'ailleurs lui qui m'a envoyé cette photo et je l'en remercie). Il précise dans son message que "pour la petite histoire , la pièce noire sur le pantalon avait été cousue - à ma demande - par ma mère car j'estimais que ce pantalon immaculé ne se prêtait guère à l'environnement des barricades !"

On remarquera que le cliché est de bien meilleure qualité que ceux reproduits par la NR de l'époque. Il ne fut certainement pas le seul et l'on rêve de retrouver la série entière de photos prises à l'occasion d'une représentation ou d'une répétition. Un jour peut-être...

vendredi 17 août 2012

La Marche à la mort de Javert (suite, fin et corrections)

Javert, alias Francis Dusserre, nous livre le dernier opus de son investigation javertienne, à travers le compte-rendu d’un week-end en famille à Paris. Il se place là encore dans le sillage de Victor Hugo, qui écrivait : Qui contemple les profondeurs de Paris est saisi de vertige. Rien n’est plus fantastique. Rien n’est plus tragique. Rien n’est plus sublime.”
__________________________________

Lors de ma précédente livraison aux études Bernardiennes, je m’étais contenté de me fier à ma mémoire ce qui m’amena inexorablement à la faute, celle de confondre les rues de Béarn et de Birague. Rectifions : c’est la rue de Birague qui conduit depuis la rue St Antoine à la Place voulue par le béarnais Henri IV.

Pour ne pas renouveler une telle erreur rien de tel que le terrain : refaire vraiment la dernière déambulation de Javert entre la rue de l’Homme Armé et le Pont Notre Dame.

Vendredi soir je débarque avec femme et petit-fils chez moi rue des Rosiers.

Premier signe : je trouve abandonné par un locataire-touriste de passage un petit livre « Le 4e arrondissement vu par les peintres » et dans celui-ci un article sur le pont Notre Dame qui explique que ce pont rendu presque inutile par ses deux voisins, Pont au change et Pont d’Arcole, fut un des plus importants de Paris car placé sur le Cardo romain qui traverse la ville du nord au sud, mais aussi, car jusqu’en 1786, il était porteur de maisons et boutiques qui en faisaient un des lieux les plus animés.

C’est sur ce pont qu’à peine débarqué de Valenciennes en 1702, un jeune peintre fait ses premières armes en peignant des images de St Nicolas pour un marchand de tableaux ; 18 ans plus tard, il peindra une enseigne pour le marchand Gersaint qui tient commerce au numéro 36. L’enseigne peinte en huit matinées est « L’enseigne de Gersaint » (qui décore le volume XVIIIe des Lagarde et Michard)* et le peintre qui s’appelle Watteau n’a en cette année 1720 que peu de temps à vivre. Cette enseigne est une véritable œuvre de Maître (et même de plus de 3 mètres).

L'Enseigne de Gersaint de Watteau (1720), château de Charlottenburg, Berlin
Qui a peint par contre l’Enseigne du Sergent de Waterloo ? Qui le sait ? Une chose est certaine, elle n’a pas été peinte sur le pont Notre Dame, puisqu’il ne portait plus de boutiques depuis 1786. Cependant en 1832, soit seulement 46 ans plus tard, ce pont restait-il un lieu suffisamment évocateur et imprégné de vie, d’une certaine vie, pour que Javert décide d’y mourir ? Aujourd’hui encore beaucoup de quartiers de Paris ne vivent plus que du souvenir de leur vie passée : St Germain ne reverra plus Sartre, que reste-t-il au Montparno et à Montmartre, encore moins …et pourtant en ce mois d’août 2012 que de monde partout dans ces quartiers mythiques.

Deuxième signe : samedi matin : je suis réveillé par les cris de deux goélands qui planent sur le Marais. Appelé par ces oiseaux sinon de mer du moins d’eau, je refais le chemin – Homme Armé – Seine. Certes le plus bêtement normal aujourd’hui serait de descendre la rue des Archives, de contourner le BHV et d’aller au Pont d’Arcole .

En 1832, il était inconcevable que Javert, en allant au plus rapide, se jette dans la Seine de la passerelle lancée peu de temps avant entre la place de Grève et la Cité et qui donc était à la place de notre pont d’Arcole. Cette simple passerelle, appelée par les Parisiens d’alors « la balancelle » était-elle digne d’y mourir ? pas pour Javert qui ne balance pas (balancer : hésiter – balancer : dénoncer , ni l’un ni l’autre pour Javert).

Javert mourut donc sous le Pont Notre Dame, dévié du chemin le plus court par le Paris anté-haussmanien mais attiré par le pont Notre Dame et ce qu’il devait encore représenter dans l’esprit parisien ... l’axe et l’animation !

Javert eut-il raison dans le choix de son pont ? Comme déjà dit, le Pont Notre Dame est aujourd’hui le moins utilisé des ponts de Paris et si sous le pont Mirabeau coule (toujours ) la Seine, sous le Pont Notre Dame coule aussi aujourd’hui « Paris Plage », son sable et ses palmiers, preuve irréfutable du changement climatique mais aussi de l’éternel profondeur de le connerie humaine…

Revenons une dernière fois au Pont Notre Dame et à son alignement dans l’axe Nord-Sud de Paris, axe rue St Martin – rue St Jacques, axe qui ordonne la ville, ce qui ne pouvait que satisfaire Javert, mais qui permet aussi vers le sud d’en sortir pour gagner la ville de St Martin mais surtout celle de St Jacques. La route du pèlerinage Jacquaire : Jacques-y-erre, Jackie- erre ? Non ! Au rasoir ! Il n’y a pas d’errance dans la mise en scène. Et si Bernard avait la même rigueur que Javert ?…et si le vrai double de Bernard c’était Javert, alors il fallait que Javert meurt sous le pont Notre Dame ; il fallait qu’il n’en reste qu’un.

Dimanche avant de regagner la gare : passage par le quai St Bernard, (et Théophile oblige) le Jardin des Plantes, la Ménagerie et le souvenir des loups de « la traversée de Paris »**

« Jambier !!!! » Javert !!!!



 _______________________________________
* Petite erreur de notre bon Javert : le tableau qui décore le Lagarde et Michard XVIIIe est bien de Watteau, mais ce n'est pas L'enseigne de Gersaint, mais L'embarquement pour Cythère, peint en 1717.
Rectification du 20 août 2012 : Pan sur le bec ! Il s'avère que Javert n'a point fait d'erreur. L'enseigne de Gersaint illustre bien le Lagarde et Michard, dans l'ancienne édition anté-68 (voir commentaire).


** C'était dans ce film, tourné en 56, que Bourvil jouait pour la première fois avec Gabin. On les retrouvera donc associés (mais ennemis) dans Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois.

jeudi 16 août 2012

Chanter avec Gavroche

"On commence par chanter
Et l'on chante pour finir."

Giuseppe Ungaretti

Ces deux vers du poète italien sont citées dans un très réjouissant essai du philosophe Vincent Delecroix, Chanter, reprendre la parole. Un des livres que je découvre dans ce temps de l'après - car le temps du théâtre est toujours en ce qui me concerne un temps de diète de lecture, non pas tant parce que je n'ai plus un seul instant pour cela que parce que je suis tendu de façon radicale vers la représentation et qu'il me semble que rien ne doive me détourner de ce but. Mais maintenant le but est atteint, il est dépassé, je retourne à la littérature, sans visée particulière.

Et pourtant, même dépourvu de raisons, nos choix ne sont pas livrés au seul hasard. Qu'est-ce qui nous amène à choisir un livre dans l'immensité de l'offre actuelle ? Je me pose souvent cette question. Et pourquoi, plutôt que me divertir dans un polar (il en est d'excellents), me suis-je plongé dans cette réflexion sur l'acte de chanter, alors même que je ne suis guère chanteur ? Car c'est vrai, je chante peu, chantant faux (on me l'a dit), ayant peu de mémoire des paroles de chanson (sans doute pas un hasard non plus). Néanmoins, le chant m'intéresse, le chant me touche, et la preuve en est que le spectacle des Misérables 62 s'ouvrait et se fermait sur un chant, donnant ainsi raison à Ungaretti.

De Belles, belles, belles, au chant des bagnards composé par Didou Renaud (qui ouvrait Vidocq en 2000), se dessine déjà tout un spectre d'émotions, allant de la mélodie primesautière à la complainte puissante et mélancolique, vous volant un sourire ou vous collant un frisson.

Mais il est un personnage dans Les Misérables, qui est proprement un être chanteur, qui chante comme l'oiseau sur sa branche, « Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. » Et qui finit lui-même sa brève existence en chantant, Gavroche bien sûr.



A la fin de cette scène 33 (ici filmée en répétition avec Josiane et Gaël), Gavroche entonne, sitôt après avoir appris que toute sa famille est emprisonnée, une chanson traditionnelle :

Le roi Coupdesabot
S'en allait à la chasse,
À la chasse aux corbeaux,
Monté sur des échasses.
Quand on passait dessous
On lui payait deux sous. 

Ce n'est pas la seule chanson de Gavroche dans le roman : bien sûr il y a aussi le célèbre  "On est laid à Nanterre, C'est la faute à Voltaire, Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau." Mais il en est d'autres. Gavroche chante parce qu'il est naturellement gai, merveilleusement vivant, malgré l'abandon de ses parents (les Thénardier qui, eux, ne chantent pas), malgré le manque de pain, de feu, d'amour. Il exprime au mieux ce que Vincent Delecroix décrit , page 29 :

"Tu es à l'instant miraculeux, quasi abstrait, d'une vie sans qualité et sans qualification. Tu jouis d'être, de ta pure présence, ici, là, au monde : le chant est ta pure présence au monde, il est la tonalité, le son qu'elle rend. Curieux, minuscule cartésianisme : je suis, je chante."
Gavroche
Illustration d'Émile Bayard


mercredi 15 août 2012

La Cène 50

Cette scène 50, c'est  une histoire à elle toute seule. La fin de Jean Valjean, c'est presque cent pages dans l'édition Folio d'Yves Gohin. Comment traiter cette rude partie de l’œuvre, où le malheureux forçat, après le mariage de Cosette, connaît l'abandon et la solitude avant de retrouver in extremis avant de trépasser fille et gendre ? Les cinéastes ne sont pas très à l'aise avec ce fragment qui sent un peu trop l'eau bénite, traîne en longueur, et prive le spectateur d'un happy end qui était tout cuit. D'ailleurs Bille August, dans sa version de 1998, en fait l'économie et termine sur les quais de la Seine, après le suicide de Javert et la libération de Jean Valjean.



Même chose dans Tempête sous un crâne, l'adaptation théâtrale vue à Equinoxe. A l'été 2011, au moment de l'écriture, j'ai eu la même tentation mais je me suis ravisé : cela m'apparaissait comme une facilité, sinon une trahison. Cependant, je répugnais à l'envisager comme le reste du livre. Je voyais trop clairement le parti-pris de Hugo, qui voulait que Jean Valjean vive jusqu'au bout un destin christique, assume jusqu'à la dernière extrémité une Passion douloureuse et sublime.


Quand l'image de la Cène de Léonard de Vinci s'imposa à moi, je fus enfin libéré. Puisque religion il y avait, autant y aller carrément. Tout commencerait par une reproduction de la fresque avec ses figures, les disciples, leurs gestes et leurs attitudes. Quels seraient-ils ? Rien moins que des personnages de l'histoire, mais pas les principaux, ni Javert ni Thénardier par exemple. Les autres, les seconds rôles, la pègre, douze ni plus ni moins et Jean Valjean au centre, hiératique, mutique. Et que diraient-ils, ces douze ? Et bien ils raconteraient l'histoire mais telle que moi-même je l'avais comprise, sans être dupe des intentions de l'auteur, en s'en moquant à l'occasion. Après la pose initiale, sacrale, ce serait débridé, joyeux, irrévérencieux.

La mise en place (l'étendage de la nappe)


Sur cette photo, on voit qu'il reste quelques progrès à faire (visages pas tous éclairés, gestes inadéquats : on peut s'amuser à jouer au jeu des sept différences)
Le tableau commence à s'animer


Un des paradoxes de cette fin, de la reconnaissance ultime de Jean Valjean par Marius, c'est que c'est Thénardier qui en est la cause. Thénardier, la crapule, le Mal personnifié, est pourtant celui qui provoque le retournement de situation. Cette scène ne serait pas jouée par le vrai Thénardier mais par les acteurs eux-mêmes, en l'occurrence Grantaire l'ivrogne et Enjolras (plus tard, je réintègrerai Marius dans ce chœur et le comédien - Colin - jouera son propre rôle).


Je dois dire que c'est la scène que j'ai eu le plus de jubilation à écrire. Mais c'est aussi celle qui m'a causé le plus d'inquiétude. La mise en place n'avait rien d'évident, et je me demandais bien comment le public, et d'abord le premier public, celui des comédiens, allait recevoir cette proposition. Heureusement, j'ai été vite rassuré. L'orchestration, menée avec Bruno, s'est avérée plus facile que prévu, les idées ont rapidement fusé, et la jeune troupe des douze "disciples" s'est engagée dans l'aventure avec allégresse, une mention particulière devant être réservée à Sophie Mercier qui, excellente déjà dans le rôle de Fantine, a relevé avec brio le défi de jouer Grantaire, et donc de jouer Grantaire jouant Thénardier. Dans ce jeu de rôles en cascade, je crois pouvoir dire qu'elle nous a tous étonnés et ravis.


Ce que j'ai cherché dans cette Cène, ce sont les ruptures entre le cocasse et le sensible, c'est le passage fulgurant de la dérision à l'émotion. C'est le théâtre comme je le conçois, qui touche au sacré comme à l'art brut, à la farce comme à la tragédie, brasse tous les affects et vibre du rire aux larmes. Merci encore une fois à toutes et à tous d'avoir porté ce texte bien au-delà de mes espérances.

Grantaire citant Hugo (portrait que Sophie a tenu à garder après la dernière)

Cosette et Courfeyrac (Lou Pajot et Simon d'Abadie)

Navet et Marius (Mia Pajot et Colin d'Abadie)
Azelma, Eponine, Montparnasse et Marius (Aïmata Valdenaire, Carole Laly-Michel, Julien Bléron et Colin d'Abadie)
Le crucifié (Ludovic Dolet)

Marius

Grantaire


Thénardier/Grantaire et Marius sous le regard impassible de Jean Valjean
 
 



Grantaire/Thénardier
Navet, Combeferre (Alex Gaultier), Eponine et Montparnasse
  
 

Jean Valjean (Francis Rivière) retrouve Cosette et Marius

mardi 14 août 2012

L'histoire des hommes se reflète dans l'histoire des cloaques

"La conscience sociale de celui que Hugo nomme le « philosophe social », c’est sa conscience de la profondeur de la société, la conscience de ce que la connaissance des événements de la surface doit être complétée de celle « des convulsions du fond » parce que celles-ci « produisent des soulèvements à la surface » (tome 2, p.319). A la surface, on a « les luttes des couronnes, les naissances de princes, les mariages de rois », tandis « qu’à l’intérieur », quand on descend, on trouve « le fond, le peuple qui travaille, qui souffre et qui attend, (…) les tressaillements indistincts des multitudes, les meurt-de-faim, les va-nu-pieds, les bras-nus, les déshérités, les orphelins, les malheureux et les infâmes » (ibid. p.318). Il ne s’agit pas pour Hugo de prétendre que ce qui se passe au fond est plus important que ce qui se déroule en surface, mais de dire que la société réunissant la surface et la profondeur, on ne peut la connaître si on ne connaît et l’une et l’autre : « connaît-on bien la montagne quand on ne connaît pas la caverne ? » (p.318). Le philosophe social est pour Hugo celui qui va chercher dans les obscurs souterrains sociaux non pas la vérité, mais le résultat, le produit et le reflet des événements qui se déroulent en surface. C’est tout le sens de l’odyssée de Jean Valjean dans les égouts de Paris juste après l’épisode des barricades : « l’histoire des hommes se reflète dans l’histoire des cloaques » (tome 2, p.650). Dans l’égout, « l’économie politique voit un détritus, la philosophie sociale y voit un résidu » (p.651) : l’égout est « cette fosse de vérité où aboutit l’immense glissement social », « l’égout, c’est la conscience de la ville » (ibid.). Si Hugo dit cela, c’est parce qu’il voit l’égout comme le révélateur de l’ordre social qui s’édifie en surface et au grand jour : ce qu’est vraiment cet édifice social se voit à ce qu’il rejette dans ses égouts comme résidus de lui-même. C’est pourquoi on ne connaît vraiment cet édifice qu’en allant voir ce qui se passe en dessous de lui : on le voit alors tel quel, sans fard et sans parement ; « tout ce qui se fardait se barbouille, le dernier voile est arraché » (p.652)."
        Franz FischbachLe social par Hugo : surface et profondeur.

Allez, après cette petite citation à méditer, les photos des égouts et de la fin javertienne.

Dans les égouts
Jean Valjean et Thénardier



Javert à la sortie de l'égout

Javert rédige ses dernières notes
Le brigadier (Bruno Clairand)
 


lundi 13 août 2012

La barricade (suite et fin)

Andrée et Marius


La mort d'Eponine
La lettre de Cosette

Marius demande à Gavroche de porter une lettre à Cosette

Gavroche et Jean Valjean, 7, rue de l'Homme-Armé

Andrée et Mlle Lambert
Gavroche
Javert et Jean Valjean

Grantaire et Enjolras fusillés.




La barricade

De retour après quelques jours dans l'Aubrac, randonnées sur le plateau avec mes deux petits loustics. Les espaces immenses et dénudés, les grandes solitudes après les six semaines de théâtre avec cette belle troupe cluisienne : comme s'il me fallait échanger une intensité contre une autre, de nature très différente, pour amortir le terrible dénivelé du quotidien.
Je reprends ma rétrospective photographique là où je l'ai laissée, après la scène chez La Magnon (que j'embrasse tendrement).

Les amis de Marius viennent le chercher pour aller à la barricade.
Grantaire en verve

Sous le regard amusé de Marius

Le cheval-jupon (mené par Ludovic Dolet)
Un autre soir (masque, redingote et drapeau rouge en plus)

La Mère Burgon et ses copines
Gavroche sème le trouble chez les vieilles

Café Corinthe, la barricade s'organise, Gavroche veut un fusil.

Enjolras confie une mission à Gavroche

Un révolutionnaire actif (Stéphane Jouannes)
 
Javert fait prisonnier.