Les nouvelles technologies ont bien sûr changé du tout au tout l'information sur l'événement. Je filme, je photographie, j'enregistre et d'autres aussi le font de leur côté. Et je publie sur ce blog quelques parcelles de ces glanes quotidiennes. On pourrait aussi s'en alarmer et craindre qu'après une pénurie mémorielle vienne le temps de l'excès. C'est un danger que je ne nie pas : j'en vois qui téléchargent en pagaille films et albums musicaux, et je me demande bien quand ils prennent vraiment le temps d'écouter, j'en vois qui collectionnent des centaines d'amis sur Facebook et qui n'échangent que des propos sans saveur, alors qu'un(e) seul(e) ami(e) peut suffire à nourrir une conversation dont on se rappellera toute la vie. Il ne s'agit donc pas de tout capter, de vouloir tout encapsuler dans les disques durs et les clés usb, non, ce qui m'intéresse c'est de fixer des instants, de surprendre les êtres humains dans leur effort, dans la tension de leur énergie vitale. Plus que le produit fini (je ne regarde jamais les vidéos du spectacle achevé), me passionne le processus de travail, avec ses errements, ses redites, ses tentatives pour y voir clair, ses éclairs aussi, ses petits moments de grâce. C'est cela surtout qu'il me plait de redonner sur ce blog.
Bon, je m'étale un peu (c'est journée de relâche, j'en profite), passons aux exemples concrets : tout d'abord cette lecture sur l'Ipad de Nico (eh oui, encore la modernité, tout Hugo sur une tablette numérique), où l'on s'interroge sur une grave question : Jean Valjean a-t-il sciemment volé le Petit-Gervais ou bien ne l'a-t-il pas fait exprès ?
Et le soir, au Foyer, cette répétition de la scène avec les époux Thénardier :
L'été 62, c'était aussi le Tour de France, toujours très populaire dans les campagnes, Anquetil triompha une nouvelle fois sur Poulidor. J'ai retrouvé un film sur You Tube sur le tour de cette année-là. On y voit non seulement les cyclistes sans casque, mais aussi les motocyclistes, le cheveu au vent, et puis la chasse à la cannette où les coureurs dévalisent les cafés, prenant vin, champagne, de la guche quoi, plutôt que de la flotte. Le dopage était déjà monnaie courante : Paul Fournel, qui vient d'écrire un beau livre sur Anquetil, rapporte que celui-ci disait qu'à force de se piquer pour tenir la cadence ses cuisses et ses fesses "ressemblaient à des écumoires".
L'arrivée du Tour de France 1962. |
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