mardi 3 juillet 2012

Jondrette et Fauchelevent

Si peu de temps pour publier quelque billet, alors que ces trois derniers jours ont été si fructueux. De retour de Cluis, de cette nuit au château envahi de moustiques dansant dans les projecteurs, je vole encore au sommeil quelques instants pour poster tout de même un fichier son de cette dernière répétition, dans le taudis des Thénardier rebaptisés Jondrette.



Beaucoup de satisfactions, je le répète, en ces premières séances, de par l'engagement des comédiens, leur ponctualité, leur sérieux (ces textes appris et les brochures abandonnées dès la première répétition), tout cela dans une excellente humeur, une vraie concentration, sans mauvaise tension. Cela s'entend, me semble-t-il, dans l'enregistrement. Seul bémol, l'absence, traditionnelle en ce début juillet, de quelques acteurs, qui oblige à des remplacements provisoires au pied levé, ce qui n'empêche pas les mises en place, mais les ralentit et les fragilise.

A la vérité, il arrive aussi, de temps à autre, que ces remplacements aient du bon, et qu'un comédien appelé à suppléer un petit camarade se révèle excellent dans le poste. C'est ainsi que Claude (Fauchelevent), prenant les répliques de Marcel Jouanneau, un des villageois de 62, a été très convaincant : son accent berrichon très prononcé, avec un naturel étourdissant, a fait merveille. Un tel accent est (malheureusement, à mon sens) devenu rare : il devait l'être beaucoup moins dans les sixties.

Ajoutons un peu d'image : avec la première répétition de la scène de la charrette de Fauchelevent. Il y a là la maladresse, l'approximation, l'imprécision mais aussi toute la fraîcheur d'une première approche. Pas de lumière, pas de costume, des textes encore hésitants, des figurants un peu perdus, un dispositif technique plus que rudimentaire, mais déjà quelque chose est en route, qui ne cessera, je l'espère, de grandir. C'est cela qu'il m'intéresse de vivre.

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