vendredi 27 juillet 2012

Première

L'après-midi caniculaire nous a préparé la plus douce des soirées. Une première bien envoyée avec un public de plus de 300 personnes, réactif et chaleureux. Les anicroches n'ont pas manqué bien sûr, des répliques oubliées, des lumières qui tardent à s'allumer, des costumes intervertis, des accessoires pas mis en place, mais l'essentiel était présent, le courant porteur de la pièce, le flux d'énergie constant, les ruptures qui donnent son rythme à l'ensemble. Je sais maintenant que la pièce vit, et qu'il ne tient qu'à nous de la hisser plus haut encore. La météo ne s'annonce pas fameuse - déjà, hier soir, j'ai frémi aux premières gouttes qui sont tombées deux scènes avant la fin, à la sortie des égouts (ça, c'était bien vu de la part des puissances célestes), avec la crainte alors de ne pas pouvoir aller au bout -, mais j'espère que nous passerons le plus possible au travers, tel un Claquesous (Claude dans la pièce) se faisant la malle, après l'arrestation par Javert de la bande Patron-Minette :
Enfin, dans le trajet de la masure Gorbeau à la Force, un des principaux arrêtés, Claquesous, s’était perdu. On ne savait comment cela s’était fait, les agents et les sergents «n’y comprenaient rien», il s’était changé en vapeur, il avait glissé entre les poucettes, il avait coulé entre les fentes de la voiture, le fiacre était fêlé et avait fui; on ne savait que dire, sinon qu’en arrivant à la prison, plus de Claquesous. Il y avait là de la féerie ou de la police. Claquesous avait-il fondu dans les ténèbres comme un flocon de neige dans l’eau? Y avait-il eu connivence inavouée des agents? Cet homme appartenait-il à la double énigme du désordre et de l’ordre? Etait-il concentrique à l’infraction et à la répression? Ce sphinx avait-il les pattes de devant dans le crime et les pattes de derrière dans l’autorité? (Livre IV, 2)

Photos de l'avant-première, préparatifs, debriefings et habillages :

Hervé au debriefing avec Bruno

Debriefing avec Carole, Lou avec coiffure 1962.

Stéphane habille ses soldats

Moment de pause à la petite maison
Pauline à la choucroute 1962


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire